Jean-Philippe Poirée-Ville

Jean-Philippe Poirée-Ville © Benoît Labourdette.

Jean-Philippe Poirée-Ville est architecte et paysagiste, dans la filiation de la pensée et de l’enseignement de Paul Virilio. Il prend comme des données concrètes le changement de la lumière du monde, qui devient électronique, ou l’accélération du temps, entre autres bouleversements philosophiques. Il conçoit et construit dans la nature un imaginaire de dialogue et de respect pour le vivant, autour d’une forme de calligraphie architecturale. Il crée notamment des jardins dans le ciel avec son invention, les lianes végétalisées.

Ses œuvres circulent au festival des jardins de Chaumont-sur-Loire, à l’INRA, au Château de Versailles, à la Fondation EDF, à la ville de Strasbourg... il collabore autant avec de grands agences d’architecture qu’avec des artistes de toutes disciplines, danseurs, chanteurs ou cinéastes.


Poème en écriture automatique sur « Jean-Philippe Poirée-Ville »
L’appropriation progressive du ciel, pour délicatement le toucher, y marcher, vivre dedans. Septembre 2016, à l’initiative de Carole Contant. Des films, que j’ai fabriqués pour ou adaptés, sont projetés dans cette plante, en tous sens (6 picos projecteurs automatisés, invisibles pour le visiteur). entrelacement entre le jardin de Jean-Philippe Poirée-Ville, la danse de Maëlla Mickaëlle et les images-musique de Benoît Labourdette. Voir à travers le regard de l’autre, et le monde devient autre, imprévisible. C’est Mark Alizart qui me l’a fait comprendre dans son livre « Informatique céleste » (Paris, PUF, 2017) répondant à Blaise Pascal à quatre siècles de distance, depuis notre temps où l’informatique est, cette informatique dont Pascal a construit la première pierre, avec son invention de la machine à calculer. Installation vidéo en 4 écrans : corps humain - sculptures végétales - vidéo (projet de Jean-Philippe Poirée-Ville, Maëlla Mickaëlle, Benoît Labourdette). La surface de nos gestes, c’est notre écriture. La lumière n’est plus la même, le temps n’est plus le même, la nature est en repli-dépli, elle se réinvente dans ce nouveau monde. Si le texte apparaissait au fur et à mesure, il pourrait être fragmenté, fragilisé par un parti pris.

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