La réalité concrète qui nous entoure est un espace beaucoup plus fragmenté qu’il n’y paraît.
Le pavé de la rue n’est sans doute pas, si on y pense profondément, un simple support continu, homogène, sur lequel nos pas nous mènent d’un endroit à l’autre. Est-ce que l’assemblage de ces pièces manufacturées sur le sol obéit à une logique linéaire ? Est-ce qu’un déplacement va réellement d’un point à un autre ? Est-ce qu’un lieu est fixe à sa place ? N’est-on pas, en réalité, à plusieurs endroits en même temps ? Lorsque notre corps se déplace, se déplace-t-il vraiment ? La réalité est peut-être beaucoup plus complexe que l’apparente simplicité qu’elle semble nous offrir dans le quotidien. Le temps obéit-il à la seule logique chronologique ? Ce type de questions, que se sont posées, de façon très sérieuse, les physiciens depuis une centaine d’années, qui ont trouvé des réponses extrêmement déstabilisantes, à travers notamment la conceptualisation de la physique quantique, ont permis, par le déplacement de représentation du réel qu’elles ont produit, l’invention et le développement d’une très grande partie des technologies qui font notre quotidien aujourd’hui, qui, en leur cœur, n’obéissent pas à des logiques physiques linéaires. Ainsi, permettons-nous de nous poser ce type de questions pour ce qui se passe au cœur de notre vie, de notre vécu.
Le kaléidoscope propose une vision très « organique » des choses. Comme une métaphore visuelle de la division cellulaire, il ouvre à un champ de perceptions et d’émotions assez peu fréquenté, bien au delà du décoratif qu’il pourrait sembler incarner de prime abord. Cette figure m’a toujours questionné, je vous en propose des explorations cinématographiques.